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Kev et ses Crohniques (malade du Crohn)
16 juin 2016

Le football chez un malade du Crohn

 10704234_1708712369353050_2505229446930613389_oAvec Nègrepelisse

Il y a 4 ans, j’écrivais un article pour remercier le club de Plombières (88) de m’avoir fait confiance après plusieurs années délicates au niveau santé puis footballistiquement.

Il est temps pour moi, je trouve de faire un bilan après cette année très difficile où de nouveau j’ai été éloigné des terrains à cause de ma santé.

Il est clair qu’à ce jour je n’ai pas retrouvé l’état d’esprit, l’ambiance et la sympathie que j’avais à Courson-les-Carrières (mon club formateur) et à Plombières-les-Bains.

J’ai malgré tout été accueilli dans de bons clubs, sympathiques où beaucoup de bénévoles font de leur passion un métier.

Une santé bien bancale :

Mais encore une fois ma santé m’a jouée des tours.

Quand je suis arrivé je n’ai pas pût jouer au foot. Des douleurs abdominales tellement violentes ne me permettait pas de tenir debout. J’arrivais à travailler mais lorsque je rentrais à la maison je m’écroulais de fatigue.

Des coups de poignards dans le ventre. Un spécialiste de Toulouse m’a trouvé des abcès à l’intestin. Résultat, nouveau traitement. Des piqûres toutes les semaines, un vrai calvaire. Malgré tout, ça me stabilise et cela m’enlève les abcès ce qui me permet de pouvoir rejouer au foot. (janvier 2013)

Bien loin, très loin d’un niveau correct. Mais j’en parlerais plus tard.

Je suis un peu près tranquille pendant 1 an et demi. Mais il n’y a pas de secret avec cette maladie Chronique, rien n’est jamais définitif.

Fin 2014, je dois subir une nouvelle intervention chirurgicale au niveau anal. Puis de nouveau en février et juin 2015. J’enchaine avec en juillet 2015 avec de nouvelles douleurs aux ventres. Ce n’est plus des coups de poignards mais des coups d’épées ou de sabres tellement je souffre.

Douze kilos de perdus en 3 semaines. Je suis hospitalisé d’urgence. Six jours où je suis suivi intensivement. Je rentre à la maison et je suis nourri par voix veineuse. Je suis tellement faible que je n’arrive pas à manger en quantité suffisante.

Mais rien ne s’arrête. En décembre 2015, mon spécialiste m’annonce que je dois subir une nouvelle intervention, cette fois abdominale. Il faut m’enlever le bout d’intestin infecté. Il y a urgence, il faut opérer dans les 4-5 semaines qui viennent.

Le 15 janvier 2016 je me fais opérer. Tout va bien jusqu’au moment où les complications arrivent. Une suture pète. Je fais un choc septique plus une péritonite. S’enchaine 18 jours de coma avec un pronostic vital très engagé (1 chance sur 10 de s’en sortir).

Et comme je vous écris c’est que je m’en suis sorti. Mais non sans mal. Je n’arrive plus à marcher, à écrire, à parler. Mais je ne lâche rien.

Entre temps, les dirigeants d’un club me contactent pour les rejoindre. Je suis intéressé mais ma santé est trop aléatoire. Le coach d’un autre club me propose un projet sportif là aussi très intéressant mais ma réponse est la même « J’attends de voir comment je vais m’en sortir ».

Je ne peux cacher ma joie et ma fierté d’être demandé ou apprécié.

Nous sommes en juin 2016 et mes problèmes de santé ne sont pas réglés. J’espère que fin août je serais libéré de mes dernières galères. J’ai été opéré il y a une semaine pour me faire enlever la vésicule et une 11ème opération m’attend mi-août.

Entre-temps j’ai décidé de rejoindre Montech mais en ne prenant aucune équipe. Je ne veux pas m’engager si je ne suis pas en mesure d’être à 100% mais j’espère pouvoir les aider d’une autre manière.

Putain de santé qui m’empêche de profiter de ma passion.

Merci à tous. Montbartier, Bessens, Négrepelisse et Montech :

 

10264721_10204040943690533_3152101476176069744_nEn vert Bessens

 

Je vais entrer dans un nouveau projet sportif, un nouveau rôle.

Quand je suis arrivé dans le Tarn-et-Garonne, le club de Montbartier m’a accueilli chaleureusement. J’ai fait une ½ saison en libéro où mon niveau était proche du néant. Je décide donc de quitter les crampons et de revêtir le survêtement de coach.

J’aurais dû prendre la suite du coach actuel mais pour diverses raisons cela ne sait pas fait. Ne pouvant pas coacher là-bas, je cherche une équipe à 11 de jeunes ou de séniors. J’ai plusieurs contacts mais je décide de relever le défi Bessens. Peu de joueurs et une saison galère qui s’annonce. J’ai déjà connu ça alors ça ne m’effraie pas.

Je vais coacher et jouer car on joue à 8, 9 ou 10. Des jeunes nous rejoignent en cours de saison ce qui nous permet de se maintenir. Là encore les aléas d’un club vont me faire migrer vers un autre, Nègrepelisse qui joue dans l’élite départementale.

Je passe une saison pleine de stress et de passion. La saison est bonne et positive. Malgré mes 3 opérations j’ai toujours été présent. En décembre 2014, après mon opération j’étais sur le banc (3 jours après) pour coacher mon équipe et faire les entraînements. Rien ne m’arrête. Je dois montrer l’exemple, me faire violence et montrer au groupe qu’on réussira ensemble sans lâcher.

Idem en février et juin.

Malheureusement ma santé va m’empêcher de poursuivre cette belle aventure. Encore aujourd’hui cela m’attriste et me laisse un goût d’inachevé. Je suis persuadé qu’on aurait pût aller loin tous ensemble. Mais en plus de ma santé, des fois des gens la jouent contre vous. Mais je préfère garder le positif où j’ai rencontré des dirigeants et des joueurs sympa.

Et me voilà à présent à Montech où j’espère la même issue que dans mes clubs précédent où j’ai toujours atteint les objectifs ciblés (sauf au Val ma 1ère année de coach).

Là encore j’ai rencontré des dirigeants sympathiques où je pense que l’on devrait bien s’entendre.

Mais je tiens avant de terminer, remercier Michel et Patrice de Montbartier. Sans oublier la plupart des joueurs avec qui j’ai joué.

Aussi Bessens qui m’a permis de progresser en tant que coach, de me faire passer mon module sénior et où j’ai côtoyé des gens remarquables. Marion, Yann, Fred, Franck, Cheucheu, Luca (dire Louca) et quelques autres.

Et puis il y a Nègrepelisse où là j’ai pût voir que je n’étais pas un tocard de coach. Où Marina et Christophe ont pris le risque de faire confiance à un débutant à ce niveau. Je remercie aussi mon groupe (très jeunes) avec qui j’ai passé une saison intense mais super bonne.  Je n’aurais pas réussi sans eux ni sans mon super adjoint Paulo. Le Cristiano Ronaldo, la Rolls des coachs adjoints.

En tout cas merci à tous car grâce à vous j’ai évolué et progressé.

J’ai été touché des témoignages de chacun ces derniers mois. Merci à mes ptits trou du cul de jeunes qui régulièrement prennent de mes nouvelles et expriment l’envie de retravailler avec moi.

Sincèrement merci.

Et la suite ?

 

11665786_10207717023390228_8620089179504961177_nCristiano Paulo

 

La suite c’est évidemment Montech. Mais c’est aussi le projet de rechausser les crampons quand je serais en capacité physique de revenir.

Quand tu passes si proches de la mort, tu t’aperçois que tu es un idiot de ne pas en profiter tant que tu peux le faire. Alors je veux rejouer, me faire plaisir soit avec les vétérans soit avec l’équipe 2 ou 3 selon ce que je serais capable de faire.

Je dois tenter d’y arriver sinon je le regretterais le jour où je ne pourrais plus courir ou taper dans un ballon.

La suite c’est aussi partager avec ma sœur et mon papa une course de 5 ou 10 km pour immortaliser et fêter la fin de mon calvaire. Un partage familial dans une petite compétition. Je terminerais avec mon saut en parachute que je veux faire depuis tellement d’années. J’ai refusé qu’on me l’offre car je veux me le payer pour dire « Voilà c’est fini. Deux ans d’emmerde et je saute dans le vide pour lâcher ma joie ».

Si je peux me permettre un conseil. Faites-vous plaisir, éclatez-vous et profitez tant que vous le pouvez. La vie est trop courte et on ne sait pas ce qui peut nous arriver dans 1h. Alors kiffés la vie.

Je vous embrasse tous.

Amitié du chieur.

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Kev et ses Crohniques (malade du Crohn)
  • Atteint de la maladie de Crohn depuis 2003 je souhaite décrire le quotidien d'un malade (joies, peines. douleurs,..) On est tous différents et mon témoignage n'est que personnel, en toute humilité. La vie est belle, essayons de garder le sourire. Peace.
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